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Préparez la période estivale, anticipez les effets du stress thermique
Les vaches laitières souffrent davantage de la chaleur que du froid. Elles sont très sensibles aux fortes températures, couplées avec un niveau d’humidité relative élevé. Par exemple, pour une température de 22°C avec une humidité relative de 45 %, le premier seuil de stress thermique est franchi.
Ne sous-estimez pas l’impact du stress thermique sur leur organisme. Lorsque les vaches sont exposées au soleil, notamment au moment du pâturage, leur température corporelle peut grimper et dépasser les 40°. Cela peut s’avérer critique pour leur santé.
Les principaux impacts du stress thermique sur les vaches laitières sont résumés sur l’infographie ci-dessous. Les chutes de production laitière peuvent atteindre de 1 à 4 kg de lait par vache. Les vaches laitières souffrant de la chaleur vont moins manger (parfois jusqu’à 30 % de moins qu’en temps normal) et donc moins ruminer. Autre conséquence des trop grandes chaleurs sur l’organisme des vaches : elles perdent davantage de potassium et de sodium par la sueur et l’urine et déstockent leur bicarbonate sanguin.
La nutrition est un levier important pour prévenir et lutter contre le stress thermique. Plusieurs préconisations peuvent être mises en œuvre :
• Le stress thermique augmente le risque d’acidose. Vous pouvez le combattre en augmentant la Balance alimentaire cation anion (Baca en lactation), afin d’atteindre 300 à 350 mEq (milliéquivalents) par kilo de matière sèche.
• Distribuez la ration très tôt le matin et vers 20 heures. La plus grosse distribution sera celle du soir, après la traite.
• Stimulez la prise alimentaire en multipliant les distributions et les incitations qui permettent aussi d’écrêter les pics de fermentation ruminale.
• Ne pas hésiter à laisser les vaches en bâtiment lors des fortes chaleurs (en favorisant la circulation de l’air) et veiller, au pâturage, à ce que les zones d’ombres soient suffisantes.
• Compensez les pertes ioniques et maintenez le bilan alimentaire cation anion (Baca) en veillant à ce que la ration totale apporte 15 g/Kg de matière sèche de potassium et jusqu’à 3 g/Kg de magnésium et davantage de sodium, soit sous forme de sel (5 g de sel/Kg de MS de la ration totale), soit sous forme de bicarbonate (8 à 12 g/Kg de MS) qui peut être distribué en libre-service.
Les vaches ont tendance à boire deux fois plus (certaines vaches consommeront donc plus de 150 litres d’eau dans la journée) : il faut donc s’assurer de l’accessibilité en eau et de la disponibilité de l’eau (hauteur des points d’eau, nombres d’abreuvoirs, débit d’eau…). Il s’agit pour elles de compenser la perte d’eau causée par la transpiration et l’évaporation pulmonaire. Le fonctionnement microbien du rumen s’en retrouve perturbé.
N’hésitez pas à échanger avec les conseillers et consultants BCEL Ouest sur le sujet.